Dans un appartement élégant, la bonne est en train d'allumer un feu de cheminée ; soudain la pièce se remplit de fumée, les maîtres de maison se précipitent pour ouvrir la fenêtre, les voisins s'alarment... et voilà qu'arrivent ramoneur et pompiers. Grâce à l’intervention de ces derniers, la cause de l'incident devient manifeste : sur le toit deux voleurs un peu farceurs ont bouché le conduit de la cheminée. Ce seront les lances d'incendie des pompiers qui rafraîchiront les idées des deux vauriens.
L’efficacité du film réside surtout dans les petits détails, dans les esquisses brèves mais précises (comme les deux artistes bohémiens qui depuis leur chambre de bonne se rient des soucis de leurs voisins fortunés), dans l'alliance réussie entre les scènes en extérieur et les décors de studio (quel déploiement de tapis et de papiers peints dans ces pièces bourgeoises !).
Si, en France, le cinéma des débuts regarde souvent policiers et gendarmes d'un oeil amusé et irrespectueux, les pompiers représentent par contre les véritables héros de la situation. Certes, dans ce film ils ne sont pas appelés à faire preuve de grand courage, mais leur entrée en scène à bord des voitures à chevaux a été très probablement l'attraction principale de la bande à l'époque.
Le projet de numérisation a été réalisé en 2017 dans le cadre d’un partenariat entre le Museo Nazionale del Cinema de Turin, La Cinémathèque de Toulouse et la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine, à partir d’un fonds de copies 28 mm Pathé KOK conservées à Turin.
La réparation des copies et leur numérisation en 2K ont été réalisées à Limoges par la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine, le travail de stabilisation de l'image et la finalisation par La Cinémathèque de Toulouse.
Remerciements à Gaumont Pathé Archives pour l’aide apportée pour l'identification des films.