La place de la cathédrale à Bazas, bordée de maisons à arcades, les « couverts ». datant des XVIe et XVIIe siècles. Sur le côté gauche de la place on reconnaît la belle façade de la maison dite de l'Astronome. Cette maison, qui date vraisemblablement du premier quart du XVIe siècle, est éclairée par deux étages de fenêtres aux encadrements surmontés par des arcs en accolade à crochets avec pinacles. Le couronnement de la maison se détache nettement de l'ensemble grâce à son pignon à redents. Bazas est un évêché depuis le Ve siècle, dont le titre est cumulé par l'archevêque de Bordeaux depuis 1790. La cathédrale Saint-Jean a été édifiée aux XIIe et XIVe siècles sur le modèle des grands édifices gothiques du Nord de la France. Les vues RVX613 à 621 et 623 ont été prises le même jour au même endroit. On retrouve certaines voitures de RVX 613 vues d'un autre angle, notamment : - A droite de la place, le faux cabriolet à la peinture deux tons et au long capot, rappelant les habillages hors- série réalisés par les grands carrossiers, peut-être sur châssis Delâge. La longueur du capot (bien visible ici) évoque une 8 cylindres 23 CV type D8 ou D8S du début des années 30. Delâge produisait des voitures élégantes et faisait partie des grands constructeurs français (avec Delahaye, Talbot-lago et Hispano-Suiza parmi les plus prestigieux…). A côté d'une gamme de carrosseries classiques distribuées par la marque (faisant souvent l'objet d'un accord spécifique avec un carrossier), les châssis des véhicules haut de gamme étaient confiés à des artisans carrossiers proposant (à un prix très élevé) des modèles uniques ou de petites séries de carrosseries originales.- Vue de dos à droite du portail de la cathédrale, une grosse berline, conduite intérieure ou limousine avec malle rappelant le style des Renault, le logo de taille importante au-dessus de la plaque d'immatriculation évoquant une Vivastella (6 cylindres 4.1L) produite de septembre 1936 à 1939, mais il peut également s'agir d'une Vivaquatre, qui utilisait la même carrosserie associée au moteur 4 cylindres 2.4L de la Primaquatre. A gauche de l'image, avec l'avant sortant du couvert des arcades, la berline Matford dont on voyait le profil en RVX 613, et qui est identifiable sur RVX 619. Les Matford ont été produites de 1935 à 1939 à Strasbourg, en Alsace, suite à un accord entre la marque française Mathis et le géant américain Ford, soucieux de contourner les barrières douanières françaises. La production de ce modèle à carrosserie moderne avec phares intégrés dans les ailes débute en octobre 1936 et s'arrête en 1939 à cause du conflit. Moteur V8 d'origine Ford en 2 cylindrées (3,6L 21CV ou 2,2L 13CV, la 2,2L étant légèrement plus courte). Suite à un désaccord entre Mathis et Ford, la marque sera dissoute en 1941 et cette voiture sera produite en version 13CV 2.2L directement par Ford à Poissy, dans sa nouvelle usine, entre 1946 et 1948.Cet angle de vue nous permet de voir d'autres véhicules : Garé le long des arcades à gauche, un camion à double essieu arrière, caisse conçue pour transporter de gros volumes. - Derrière le camion, une berline ou une conduite intérieure 6 glaces, style très carré compatible avec le début des années 30, peut-être une Ford A. - Au fond de la place, à gauche de la cathédrale, une autre berline ou conduite intérieure de la même époque, modèle non identifié. - A droite de l'image, vue de dos, une Peugeot 402 (produite de 1935 à 1942). Ces voitures à carrosserie aérodynamique (selon la mode Streamline initiée par la Chrysler Airflow aux USA) étaient caractérisées par une ligne fluide (la ligne fuseau Sochaux, selon la publicité Peugeot, Sochaux étant la ville où était située l'usine de production) et par leurs phares intégrés derrière la calandre. Moteur 4 cylindres 2,0L ou 2,2L.- Au premier plan, garée en contrebas de la rue, une Citroën Traction Avant berline légère, le capot à volets caractérisant un modèle d'avant-guerre. Voitures révolutionnaires lors de leur présentation en 1934, les Citroën 7 ou 11, selon leur terminologie commerciale (moteurs 4 cylindres 1,3L, 1,5L, 1,6L ou 1,9L), adoptaient la traction avant, une structure monocoque et des roues avant indépendantes, elles étaient réputées pour leur tenue de route. Elles existaient en version normale ou légère (carrosserie de dimensions plus réduites). Le modèle visible sur l'image, doté d'une porte de coffre (on aperçoit la poignée d'ouverture chromée près du haut de la roue de secours), date d'après septembre 1935 (avant cette date l'accès au coffre à bagages n'est possible que par l'intérieur de l'habitacle).