En 1268, le prince Edouard décide l'établissement d'une bastide sur l'emplacement d'une petite bourgade. Cette création sera alors effectuée en 1270 par Roger de Leyburn et prend alors le nom de Libourne. Tournée vers le commerce grâce à son port très actif, la ville se développe rapidement et devient prospère.
Sur cette image on peut voir la place centrale de Libourne prise en direction du sud. Cette place est entourée d'arcades datées pour l'essentiel du XVIe au XIXe siècle. La vue est prise en direction de l'hôtel de ville avant l'importante restauration des années 1910-1914. Ce bâtiment dans lequel se réunissaient les jurats a été construit au début du XVe siècle. Il montre un important mur pignon percé de fenêtres à meneaux et jouxté par la Tour de l'Horloge. Ces deux bâtiments s'ouvrent sur la place avec trois arcades de même dimension. Le bâtiment de gauche dispose d'une seule fenêtre à meneaux au premier étage. Il semble y avoir une autre ouverture murée au niveau supérieur. Des affiches tapissent l'espace en dessous de la fenêtre à meneaux.
La tour, de forme rectangulaire, plus étroite sur la façade comporte une ouverture au premier étage, dont les volets sont ouverts. Au deuxième étage, la fenêtre a un sommet arrondi et ses volets sont fermés. Chacun des niveaux est matérialisé à l'extérieur par un bourrelet. Un drapeau est visible, prenant appui sur le bourrelet du 2ème étage. Au-dessus se trouve une horloge circulaire indiquant 16 h 25. Le toit de cette tour est à quatre pentes bien marquées surmontées d'un lanternon circulaire. Dans la partie du toit ouvrant sur la place, une petite ouverture a été ménagée avec une sorte de chien assis, certainement pour donner le jour aux combles de la tour. Enfin un conduit de cheminée émerge de ce toit.
En arrière un autre toit à quatre pentes très fortes est aussi présent, appartenant aussi à l'hôtel de ville. A droite de la tour se développe un autre édifice sur quatre niveaux :- Au rez-de-chaussée, le bâtiment s'appuie sur deux arcades en anse de panier, de dimensions différentes.- Au premier étage quatre fenêtres avec des volets s'ouvrent sur la place. Les deux fenêtres de droite sont plus hautes que les deux de gauche. Seule une des fenêtres a ses volets totalement ouverts.
- Au deuxième étage, quatre fenêtres de taille quasi identiques sont présentes, avec des volets plus ou moins ouverts.
- Enfin dans un toit à la Mansart s'ouvrent également quatre autres fenêtres, surmontées d'un petit fronton triangulaire.
Ce bâtiment semble séparé en deux par une ligne verticale : c'est ce qui doit expliquer la taille différente des deux arcades, plus large pour celle de gauche que pour celle de droite et les dimensions différentes des ouvertures du premier étage.
Ces trois bâtiments ont été fortement remaniés de 1911 à 1914 créant à la façade que l'on peut voir de nos jours : création d’une seconde fenêtre à meneaux sur le pignon à gauche, rétablissement d’une fenêtre à arcade sur le beffroi, recomposition complète de la façade de droite par deux séries de trois fenêtres à meneaux (au lieu de quatre) réunissant les ouvertures des premier et second étages en trois grandes baies, ainsi qu’unification de la taille des arcades du passage couvert au rez-de-chaussée. Le second étage de ce bâtiment abrite aujourd’hui le Musée des Beaux-arts de la ville. Dans son nouvel état, cette façade a été classée monument historique.
A droite de cet ensemble, apparait un immeuble plus bas que le précédent. Sous l'arcade, un store a été abaissé portant une inscription qui doit être « BUVETTE TABAC ». Sur l'arcade apparait l'inscription : « CAVE LIBOURNAISE ». Le premier étage comporte deux grandes fenêtres dont les persiennes sont fermées. Au-dessus les deux petites fenêtres doivent éclairer des combles.
Enfin, le dernier bâtiment partiellement visible à droite est l'Epicerie Universelle d'A. G. Babiau, cédée à L. Thibeau en 1895. Ce bâtiment comporte deux niveaux au-dessus de l'arcade.
A gauche de l'hôtel de ville, à l'angle des rues Jules Ferry et Thiers, apparait une boutique d'un chapelier. Ce bâtiment comporte quatre niveaux.
De l'autre côté de la rue Thiers, se développe une autre partie des couverts, comportant plusieurs bâtiments et boutiques. A l'angle se trouve une Mercerie Bonneterie. Le bâtiment comporte deux arcades. Au-dessus du magasin, le bâtiment comporte deux niveaux : le premier présente quatre portes fenêtres s'ouvrant sur un balcon ; ces ouvertures ont une arcade en demi-cercle à leur sommet. Le deuxième niveau présente quatre fenêtres dont les volets sont fermés.
A gauche de ce bâtiment apparait l'enseigne du « Magasin Universel ». Il est édifié sur une seule arcade plus large que les précédentes. Le store est baissé. Les deux autres niveaux de l'édifice présentent deux fenêtres par niveau ; l'ensemble des persiennes est fermé.
Un petit kiosque publicitaire est visible en bordure de la place.
Quelques personnes déambulent sur la place. Une femme tient une ombrelle. On peut penser que cette photo a été prise en été, puisque beaucoup de maisons ont les volets fermés et deux arcades présentent des stores abaissés.
Sur la gauche de la photo, passant derrière le kiosque à journaux, il semble bien que passe une des premières automobiles (un « quadricycle à moteur »).