Sur le boulevard Garnier qui longe la Grande Conche de Royan, un homme est en train de prendre une photographie ou de régler son appareil. On discerne à ses pieds la ligne de l’ancien tramway, active entre 1890 et 1945. Derrière lui à droite, deux villas typiques de l’éclectisme architectural des stations balnéaires se dressent. Seulement, ces deux habitations ont aujourd’hui disparu, sans doute victimes du bombardement de Royan dans la nuit du 5 janvier 1945 tout comme celle qui suit dont on aperçoit le sommet et 5000 autres habitations.La ville est reconstruite dans les années 1950 et devient un espace d’expérimentations novatrices qui contribuent aujourd’hui à sa renommée.Royan conserve cependant de nombreuses villas construites au XIXe siècle avec l’essor du tourisme balnéaire, témoins de cette époque. L’architecture des stations balnéaires relève d’inspirations diverses issues notamment des revues d’architecture qui diffusent alors modèles et idées. Elles peuvent être classées selon les modes comme les types chalet, cottage ou encore castel. Plus loin, on aperçoit la tourelle et les épis de faitage d’Aigue Marine, l’une des villas les plus prestigieuses de Royan, encore debout. Nommée par les Royannais « Chambord-sur-Mer », ce château miniature est bâti au début du XXe siècle pour Léon Lehmann, fils d’un entrepreneur. Ses frères possèdent deux autres villas sur le boulevard, Espérance au numéro 42 et Les Campaniles au numéro 68. Cette dernière est visible sur les images stéréoscopiques CHA005 et SAB080. Située au numéro 100 du boulevard, cela nous permet d’estimer notre point de vue aux numéros 110-112.