Idéalement situé au confluent des gaves de Mauléon et d'Oloron, le village de Sauveterre-de-Béarn devient au Moyen Âge une importante bourgade et un carrefour économique non négligeable. Grâce à l'établissement d'un premier pont en bois, la ville s'enrichit par le contrôle des voies allant vers l'Espagne notamment. Par ailleurs, c'est un des plus importants lieux de passage du Gave (avec Orthez, Navarrenx et Oloron) et pour les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle via Orthez c'est le lieu de franchissement obligatoire. Les automobiles, de gauche à droite : Au fond, une Delahaye berline 4 portes, sans doute un type 148L, équipée d'un coffre de toit servant à transporter des bagages ou du matériel spécifique de dimensions importantes. Visiblement fabriqué sur mesure pour la voiture, son épaisseur générale est assez faible, des tôles le raccordant esthétiquement à la courbure du toit à l'avant et à l'arrière. Delahaye construisait à cette époque des voitures de luxe et des modèles sportifs, en s'appuyant sur de nombreux succès en compétition : le contraste entre les dimensions de cette imposante automobile (notamment la longueur du capot) et celles des petites voitures populaires garées devant est frappant. La calandre bombée a été adoptée par les Delahaye à partir de 1937. Ces voitures étaient livrées en châssis à de grands carrossiers qui réalisaient de petites séries ou des modèles sur mesure en s'adaptant aux demandes de leurs clients, de nombreux détails pouvant varier d'un exemplaire à l'autre. La forme générale du véhicule, notamment les ailes avant de ce modèle, rappellent la berline 148L du carrossier Guilloré, qui était intégrée au catalogue 1938 du constructeur (Delahaye commercialisait aussi directement une berline 148L réalisée par Chapron). Moteur 6 cylindres 3.6L 20CV, les 148L (pour Léger) étaient une variante à l'empattement plus court du type 148 (réservé aux limousines ou conduites intérieures). Devant, une Peugeot 202 berline : présentée en mars 1938, elle suivait la ligne fuseau Sochaux des 402 et 302, avec des phares intégrés derrière la calandre. La 202 sera produite jusqu'en 1949, mais les jantes de type Pilote présentes ici n'ont équipé la voiture que jusqu'en 1940. Moteur 4 cylindres 1.1L. Ensuite, une Simca 8 1100 en version coupé, sans doute celle présente sur RVX 637 et 676 : variante élégante de cette berline populaire française (dérivée de la Fiat 1100), fabriquée dans l'usine Simca de Nanterre. Cette version coupé est le premier modèle exclusivement Simca, dont la carrosserie ne dérive pas directement d'un modèle Fiat. Les pneumatiques à flancs blancs ainsi que de nombreux détails (le pare-brise sans encadrement, qui peut s'entrouvrir grâces à deux petites charnières chromées par exemple) renforcent le côté exclusif de cette voiture. On remarque les sièges à armatures tubulaires chromées courants sur les voitures de l'époque, les poignées de portes verticales et juste à l'avant de la porte, près de la trappe d'aération, une flèche de direction (ancêtre des feux clignotants, un interrupteur au tableau de bord commandait un petit bras portant une lumière, qui se levait pour indiquer les changements de direction). Moteur 4 cylindres 1.1L. Les sigles de taille importante sur les enjoliveurs font penser à un modèle 1939, donc produit à partir d'octobre 1938, portant encore l'inscription Simca licence FIAT (par la suite, ils arboreront simplement Simca 8). Derrière la Simca, une grosse conduite intérieure d'origine américaine, non identifiée, avec un chauffeur en livrée près du capot ouvert. Il ne s'agit pas de la même voiture que sur RVX 656, la forme générale est semblable mais la découpe de l'aile arrière est différente. A droite, vue de dos, une Renault Celtaquatre (4 cylindres 1.5L), Novaquatre ou Primaquatre (4 cylindres 2.4L) produite entre octobre 1936 et fin 1939. Ces voitures concurrençaient la Citroën Traction Avant tout en restant fidèle à des solutions techniques moins novatrices. La gamme Renault de l'époque était très vaste et comptait aussi bien de populaires 4 cylindres que de luxueuses 6 et 8 cylindres. Immatriculation 8412 RL5 délivrée dans le département de la Seine en 1938. A l'extrême droite, l'avant d'une Citroën Traction Avant 11B berline, les chevrons rapportés sur la calandre et les grilles au bas des ailes avant sont caractéristiques des modèles produits de fin 1935 à septembre 1936. Voitures révolutionnaires lors de leur présentation en 1934, les Citroën 11, selon leur terminologie commerciale (moteurs 4 cylindres 1,9L), adoptaient la traction avant, une structure monocoque et des roues avant indépendantes. Elles étaient réputées pour leur tenue de route. Elles existaient en version normale ou légère (carrosserie de dimensions plus réduites). Elles seront produites jusqu'en 1957 (la DS a été présentée en 1955). Immatriculation 7742 RK8 délivrée dans le département de la Seine en 1937.