Les troupes des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) entrent dans la ville de La Rochelle (Charente-Maritime), à la suite de la capitulation de l'Allemagne nazie, le 8 mai 1945.
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Dès la signature de l'armistice, l'Allemagne nazie ordonne l'occupation de la façade atlantique et le contrôle de ses principaux ports dans l'objectif de constituer des forteresses pour empêcher un débarquement anglais. Les villes portuaires sont, dès lors, rapidement intégrées à la zone "interdite". Le 23 juin, l'armée allemande investit La Rochelle et met en place une administration militaire dans la ville. Les autorités allemandes instaurent un contrôle autoritaire de la population (contrôle d'identité, contrôle de la correspondance, interdiction de la radio), réquisitionnent les biens des habitants et chargent la Feldgendarmerie de mener la surveillance et la répression. Cela n'empêche toutefois pas la mise en place de plusieurs réseaux de résistance dans la ville, autour des organisations culturelles et sportives (Athlétique Ouvrier Rochelais) notamment. La base sous-marine de la Pallice est régulièrement l'objet d'actions de sabotage et de fuite d'informations.
Pour La Rochelle, le débarquement allié en Normandie (6 juin 1944) ne conduit pas à la libération rapide de la ville. Après le débarquement allié en Provence en août 1944, l'armée allemande se retire des côtes atlantiques mais reçoit l'ordre de mettre en place des poches de résistance sur les ports stratégiques. Très vite, le commandement des troupes alliés veut porter les efforts militaires vers le Nord-Est de la France et l'Allemagne et délaisser les forteresses de la façade atlantique. En septembre 1944, le général de Gaulle décide d'organiser la libération des poches avec les Forces Françaises de l'Ouest (FFO) et le soutien des alliés. Des affrontements entre résistants et soldats allemands ont lieu à l'extérieur de La Rochelle mais n'aboutissent pas à sa libération. Le 20 octobre 1944, les forces françaises négocient avec les autorités allemandes la signature d'une convention temporaire, délimitant deux zones de contrôle distinctes et une zone de combat, pour éviter la destruction des installations portuaires.
Le 8 mai 1945, l'Allemagne nazie signe sa reddition inconditionnelle. Dans la foulée, l'amiral Schrilitz négocie les termes de sa reddition avec le colonel Chêne et laisse les troupes françaises entrer dans la ville décorée pour l'occasion, marquant ainsi sa libération définitive.
10 Quai Duperré, 17000 La Rochelle, France
3 Pl. de l'Hôtel de ville, 17000 La Rochelle, France
Pl. de Verdun, 17000 La Rochelle, France